Je prends la plume, j’en perds mon amertume
Je dessine des lettres qui s’assemblent et se consument
Je tenais à m’adresser à toi « France », j’ai bien peur que tu ne me lises pas !
Je m’adresse à toi, dans un écrit qui te tend les bras…
Je décide tel un écolier, de me positionner sur un cahier
Je me décide de peaufiner, en cet instant s’envole mon sourire
Hier, on entendait la joie de tes enfants dans tous les quartiers
Aujourd’hui, le silence est venu nous faire frémir.
Fini la culture qui nous apportait tant d’éclat de rire.
Fini les théâtres, les petits plats de nos restaurateurs.
Entend les échos des murs froids des universités qui font peur.
Aujourd’hui, le fleuve de la tristesse se verse sur les étudiants.
Dans leurs méandres, ils essaient de construire un empire
Que seul le secret les embrasse, les embarrasse devant un écran.
Pourtant, ils sont les auteurs, acteurs de leurs avenirs.
Hier, les pages se froissaient devant l’inceste.
Aujourd’hui, cela me déchire telle une peste
On découvre que la souffrance est un satyre.
Ma peine est un métier qui se mélange à mon sourire
Je m’adresse à toi « France » où est ton vivre ensemble ?
Quand la violence devient un seuil qui tremble
Le non consentement sexuel s’inscrit à treize ans pour le Sénat
Je pleure devant cette ineptie qui me foudroie…
Je m’adresse à toi, « France » il est encore temps.
Tant pour nous retrouver que murmurer au néant…
Je m’adresse à toi, « France » car nous pouvons nous retrouver
Je m’adresse à toi, car toi seule peut nous rassembler.
Eddy,